Champs électromagnétiques, mise à la terre, et santé : une synthèse scientifique et médicale 2008–2025
- christophe andre
- 10 oct.
- 4 min de lecture
1. Les alertes du Dr Albaret : VASEM et tumeurs cérébrales près de certains poteaux
Le Dr Jean-Claude Albaret, médecin généraliste français, a mené dans les années 2000 une série d’enquêtes de terrain sur la corrélation entre certaines configurations de poteaux électriques et des cas groupés de tumeurs cérébrales.
Il observe des concentrations anormales de cancers (gliomes, tumeurs du cerveau, leucémies) chez des habitants vivant à proximité immédiate de poteaux électriques ordinaires, mais partageant des caractéristiques techniques précises.
Au fil de ses enquêtes, il identifie une configuration électrique récurrente qui génère ce qu’il nomme les VASEM – Valeurs Anormalement Surélevées d’Exposition Magnétique.
Ces VASEM sont des zones résidentielles où les champs magnétiques mesurés sont bien supérieurs aux normes attendues, souvent en continu, et potentiellement liés à une mauvaise répartition ou à des boucles de courant dans le sol.
Types de poteaux identifiés comme problématiques :
Poteaux de début de ligne
Poteaux de croisement ou de dérivation
Transitions techniques : passage de 4 fils classiques à 1 câble torsadé gainé
Dans ces configurations, les retours de courant sont déséquilibrés, formant des boucles électromagnétiques parasites qui rayonnent dans les habitations environnantes. Ces expositions invisibles peuvent dépasser plusieurs centaines de nanoteslas (nT) et ne sont détectées ni par les habitants, ni par les appareils de sécurité traditionnels.
Selon le Dr Albaret, ces zones devraient faire l’objet d’une attention particulière, notamment lorsqu’elles sont situées près d’écoles, de crèches ou de zones d’habitation dense. Il appelle à une refonte des modèles de distribution électrique domestique selon des principes de bioélectricité.
2. Ce que dit la recherche scientifique 2008–2025
Les études scientifiques menées entre 2008 et 2025 confirment ou renforcent certaines alertes formulées dès les années 2000.
Champs électromagnétiques à très basse fréquence (ELF, 50–60 Hz) :
Leucémie infantile : risque doublé au-delà de 0,3 µT d’exposition chronique
Maladies neurodégénératives (SLA, Alzheimer) observées chez les professionnels exposés
Dommages cellulaires via stress oxydatif
Troubles du sommeil, fatigue chronique, migraines fréquents en zones à fort champ ELF
Radiofréquences (téléphones mobiles, Wi-Fi, objets connectés) :
Augmentation du risque de gliome chez les utilisateurs intensifs (30 min/jour pendant >10 ans)
Études animales (NTP, Ramazzini) confirmant des tumeurs gliales sous forte exposition
Altération de la fertilité masculine : baisse de mobilité et fragmentation de l’ADN spermatique
Effets électrophysiologiques sur le cerveau (ondes cérébrales modifiées)
Stress oxydatif confirmé dans 93 % des études in vitro sur les RF
La recherche confirme que les CEM, même à faibles doses mais sur de longues durées, peuvent avoir des effets biologiques subtils mais réels, notamment via des mécanismes comme le stress oxydant, l’altération hormonale, ou l’inflammation chronique.
3. Earthing (mise à la terre du corps) : une solution naturelle ?
Le grounding ou earthing consiste à connecter électriquement le corps humain à la terre via un drap, un tapis, ou simplement en marchant pieds nus.
Plusieurs études cliniques, bien que préliminaires, montrent :
Une amélioration du sommeil et une normalisation du cortisol
Une diminution de l’inflammation musculaire et articulaire
Une réduction du stress et une activation du système parasympathique
Une amélioration de la fluidité sanguine
Le principe est que la terre, via ses électrons libres, neutralise les radicaux libres présents dans le corps, agissant ainsi comme un anti-inflammatoire naturel. Cela permettrait également de stabiliser l’environnement électromagnétique interne du corps, notamment dans les logements électriquement pollués.
Bien que cette approche soit encore marginale dans la médecine conventionnelle, sa simplicité, son innocuité, et les premiers résultats encourageants expliquent son adoption croissante.
4. Courants vagabonds : un danger silencieux dans les bâtiments
Un courant vagabond est un courant électrique qui fuit des conducteurs prévus et emprunte un chemin non contrôlé, comme la terre, les tuyaux ou les structures métalliques.
Conséquences possibles :
Génération de champs magnétiques parasites permanents
Micro-chocs électriques, notamment en milieu humide ou agricole
Corrosion accélérée des canalisations et structures enterrées
Interférences électromagnétiques dans les installations sensibles
Les courants vagabonds peuvent circuler de manière invisible, sans déclencher de dispositifs de protection. Ils sont souvent induits par une conception inadaptée du réseau électrique (neutre relié à la terre en plusieurs points, schémas TN-C), ou par une mauvaise mise à la terre.
Solutions recommandées :
Utiliser des schémas électriques TN-S avec neutre et terre séparés
Supprimer les boucles de terre dans les installations
Employer des anodes sacrificielles sur les canalisations enterrées
Surveiller régulièrement les installations avec multimètre et pince ampèremétrique
Isoler les structures métalliques sensibles
5. Recommandations pratiques
Pour les particuliers :
Mesurer les champs ELF dans les chambres à coucher : objectif < 0,1 µT
Détecter la présence de courants vagabonds : objectif ≈ 0 mA sur les tuyaux
Couper le Wi-Fi et appareils RF la nuit
Tester le grounding (draps, tapis, pieds nus dans le jardin)
Repérer les poteaux électriques à configuration VASEM à proximité de votre logement
Pour les collectivités et professionnels :
Éviter les transitions 4 fils / câble torsadé sans équilibre de courant
Éloigner les lieux sensibles (crèches, écoles) des zones VASEM
Imposer des audits CEM pour les nouveaux lotissements ou bâtiments publics
Appliquer le principe de précaution même en l’absence de seuil légal dépassé
👉 [Télécharger le rapport “CEM, courants vagabonds, mise à la terre et santé”]

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